En sa qualité de coordonnateur de l’organisation du Grand Magal de Touba, Serigne Ousmane Mbacké refuse , manifestement , de verser dans l’optimisme béat . Le chef religieux ne fait confiance qu’aux faits et les faits , selon lui , sont têtus : « il reste beaucoup à faire car le Magal de Touba ne se prépare pas en deux ou trois mois, même si l’espoir est permis avec ce gouvernement ». Le Mbacké- Mbacké de renforcer ses propos. « Il y a une nécessité à démarrer ce qui doit être fait bien avant les délais. Il n’est plus possible d’évoluer à partir d’incertitudes remarquées d’avance . Néanmoins , nous gardons un grand espoir au vu de l’engagement montré ».
Interpellé sur certaines questions précises, le fils de Serigne Cheikh Gaïndé Fatma se voudra , comme d’habitude, sans ambiguïté. D’abord par rapport à la vidange des fosses sceptiques et à la disponibilité des camions , ses doutes sont flagrants. « Jamais le dispositif en place n’a satisfait la demande. Nous espérons qu’il y aura des améliorations, toutefois . Ce qu’il faut néanmoins savoir c’est que les attentes n’ont jamais été satisfaites et ne le seront , peut-être pas , intégralement . Les années précédentes, nous recevions une cinquantaine de camions. Aujourd’hui, il n’y a que 27 de disponibles. Mais , même 100 véhicules qui fonctionnent matin et soir ne suffiraient pas ».
Sur la question de l’eau potable , il dira avoir noté de réelles avancées. «À ce stade , jamais on a eu une disponibilité aussi confortante. Nous avons à disposition 10 camions citernes qui ont déjà fait 256 rotations et qui distribuent l’eau gratuitement aux populations nécessiteuses. Il est, néanmoins , nécessaire que les populations sachent prendre les devants en gardant de l’eau. Elle est vitale et elle peut toujours manquer ».
Le troisième point abordé a été les routes . Serigne Ousmane Mbacké signale que beaucoup sont détériorées. « Plusieurs routes sont devenues impraticables. Cela fait assez longtemps que Ageroute n’a pas effectué de travaux dans la cité. S’il pleut la situation risque d’être plus compliquée. C’est des situations que nous ne pouvons maîtriser ».
Le coordonnateur prenait part à un face-à-face avec la presse organisé par Serigne Cheikh Abdou Lahad Mbacké Gaïndé Fatma , président de la commission Culture et Communication du Grand Magal, en présence de l’ensemble des présidents de commissions.